Livre 2 - Le dieu de Zaranga
Morceaux choisis du livre 2
Puis une main gantée de noir se glissa entre les pans de la cape et traça rapidement un symbole cabalistique dans l’air. Les quatre gardes impériaux chancelèrent et s’effondrèrent au sol, inanimés, tout comme les gardiennes impériales qui entouraient l’impératrice. Le tintement métallique de leurs armes sur les dalles de marbre retentit dans toute la salle de manière sinistre. Avant même que quiconque ait eu le temps de réagir, le prince Azaka Sano dégaina son sabre et arma son bras pour trancher la tête de l’étrange individu, mais un second geste énigmatique prestement exécuté par la main gantée le figea totalement, telle une statue.
Représentant l’épave et les dépouilles des créatures telles qu’elles avaient été trouvées, le croquis montrait un squelette évoquant vaguement celui d’un homme, mais presque deux fois plus grand. Les savants urzakis avaient en effet pris soin de représenter un être humain pour donner l’échelle du dessin. La créature présentait de grands pieds griffus, et ses membres allongés étaient disproportionnés par rapport à son corps. Très volumineux et doté d’immenses orbites, son crâne était orné d’une épaisse crête osseuse courant du front jusqu’au bas de la nuque. Quant à sa mâchoire, étroite mais puissante, elle se projetait en avant en exhibant ses nombreuses dents, qui ressemblaient d’ailleurs plutôt à des crocs.
Alors que ses larmes se perdaient dans la fureur de l’océan, l’inéluctable vague, haute comme une montagne, se dressa devant lui. Après une dernière respiration douloureuse, le jeune homme s’abandonna au néant, emportant avec lui la douceur infinie de la peau de sa bien-aimée, le goût sucré de ses lèvres soyeuses et la chaleur envoûtante de ses baisers.
Appuyé sur le parapet, Gundar fixait cet horizon en silence, le regard brillant et la gorge nouée. La douce brise de la fin du jour, chargée des senteurs fleuries et sucrées de la forêt, lui caressait le visage et lui rappelait ce moment magique et ce merveilleux baiser de sa bien-aimée sur les remparts de Tor-Kebenn, le dernier soir avant la bataille. Mais, cette fois, sa belle Almira n’était pas là.
Les quatre membres immobilisés par des amis attentionnés mais fermement déterminés, Almira était enfin maîtrisée. Par amour pour sa tigresse, Gundar avait tenu bon jusqu’au bout ! Pouvant enfin lâcher prise, le jeune homme détendit lentement ses muscles tétanisés en poussant un énorme soupir. Son intense douleur lui emplit alors la tête. Son cœur faiblit, et tout le décor autour de lui bascula dans une obscurité engourdissante.
Dans ce second opus de la trilogie des Chroniques du Premier Monde, vous allez devoir affronter des hordes de créatures venues, soi-disant, d'une terre maudite.
Menés par un fantôme (ou un habile mystificateur, allez savoir...), ces monstres ravagent tout sur leur passage. Rien ne peut les arrêter. Sauf, peut-être... ce mystérieux cavalier bleu qui semble veiller sur l'Elu depuis son enfance.
Préparez-vous à partir vers l'inconnu pour retrouver cet étrange individu.
N'attendez plus pour partir au secours du Premier Monde !
Commandez-le dès maintenant chez Yume-Edition